***
Le deuxième Congrès de la Société Francophone de Philosophie
de la Religion (SFPR) à Montréal (Universités de Montréal et McGill)
portait sur « Religion et vérité », ajoutant toutefois pour particulariser lethème de la rencontre : « Tâches et défis d’une philosophie de la religion
à l’âge post-séculier ».
Sur son quatrième axe des thématiques de recherche avait été abordée la question juridico-politique de la religion, à l’âge séculier ou post-séculier, et singulièrement dans le rapport aux Droits humains.
Dans cette suite logique, le Congrès de Bruxelles voudrait traiter, spécifiquement du rapport «religion(s) »/« politique(s) », en adoptant une perspective essentialiste ou fonctionnaliste, thématique ou
historique, au gré des méthodologies et des options qui seront retenues par les différents intervenants.
Pour ce faire, la titulature du Congrès est volontairement large et pluraliste, dans tous les sens de cet adjectif, en usant conséquemment du
singulier et pluriel, pour que toutes les approches soient possibles, y compris dans une visée pluridisciplinaire.
Certes, on sait combien la notion de « religion » est complexe, dans son histoire et dans ses applications, comme on sait aussi que le
religieux contemporain est souvent « buissonnier », « bricolé » ou que
les croyances sont « flottantes », pour reprendre des observations sociologiques ; tandis que le politique est, quant à lui, souvent remis en
cause, notamment dans ses capacités à offrir des visions renouvelées du
monde et de l’histoire commune, au moment où se jouent la fin de l’organisation religieuse des sociétés, ainsi que leurs normativités afférentes, et la perte des schématismes religieux du salut.
Il semble, à cet égard, urgent de réfléchir à nouveaux frais, sous l’angle fondateur de la discipline philosophique et des divers courants qui la constituent, à cette articulation, à ce moment paradoxal où l’on assiste
à un retour du « religieux » et à une mise en cause des fondamentaux de
la démocratie, avec des effets sur la déclinaison des articulations du
théologique et du politique, mais aussi de l’hétéronomie religieuse et de l’autonomie démocratique.
Ce Congrès se propose donc d’aborder la problématique, certes au gré de ses évolutions historiques depuis le moment de l’invention de la démocratie en Grèce, mais également en demandant comment peut se penser aujourd’hui, théoriquement et pratiquement, le théologico-politique, dans ses articulations et quelles qu’elles soient.
On s’interrogera également sur ce que peuvent et doivent encore vouloir dire les notions de « citoyenneté » et de « laïcité ». Selon quels
modèles théologiques et/ou politiques ont-elles été déclinées, au fil de l’histoire, et quels sont leurs usages, leurs ressources et leurs prétentions,
dans la géopolitique contemporaine du religieux. Singulièrement à un
moment historiquement repérable où il appert que les religions
monothéistes, pour ne prendre que ces cas de figure, voient leur «croire» se transformer, entre identitarismes et syncrétismes, entre
radicalisations et sécularisations - et l’on pourrait multiplier les dichotomies.
On se demandera encore comment penser les fondements du lien social collectif quand il s’agit de prendre en compte – même pour les
réfuter – les paradigmes des discours issus des religions et croyances, en
se posant la question, moderne et récurrente, de savoir si une construction sociale et politique peut/doit intégrer ou refuser les
propositions de sens qui émanent de ces discours dont l’horizon n’est
pourtant pas celui de la raison démocratique, avec les modalités qui la constituent.
***
Les propositions de communication (accompagnées d’une brève présentation du proposant) sont à envoyer, pour le 5 mai 2017, au plus tard, à l’adresse électronique du Professeur Jean Leclercq : jean.leclercq@uclouvain.be
Elles feront l'objet d'un accusé de réception. Un comité de sélection prendra en charge l’expertise de la proposition et rendra un avis d’acceptation ou de refus, au plus tard dans le mois suivant la réception de la proposition.
***
Radouane Attyia
Philippe Capelle-Dumont
Vincent de Coorebyter
Lambros Couloubaritsis
Jean-Michel Counet
Baudouin Decharneux
Vincent Delecroix
Édouard Delruelle
Jean Grondin
Jean Leclercq
Walter Lesch
Marc Maesschaclk
Comité scientifique
Université de Liège
Université de Strasbourg
Université libre de Bruxelles
Université libre de Bruxelles
Université catholique de Louvain
Université libre de Bruxelles
École Pratique des Hautes Études (Paris)
Université de Liège
Université de Montréal
Université catholique de Louvain
Université catholique de Louvain
Université catholique de Louvain
Comité organisateur
Jean Leclercq
Baudouin Decharneux Université libre de Bruxelles
Avec
Pierre Bonneels
Jaime Derenne
Joaquim Hernandez-Dispaux
Université catholique de Louvain
Université libre de Bruxelles
Université libre de Bruxelles
Université catholique de Louvain